1 – 31 déc 2009

Maurin et La Spesa au Living Room

Maurin et La Spesa

La pratique des artistes Maurin & La Spesa est indissociable d’un état d’observation permanente du monde, ses territoires, ses situations, ses acteurs. La position choisie est toujours le centre : l’immersion comme mode de fonctionnement. Depuis le plein coeur, ils tranchent à vif, s’interrogent à voix haute, forcent le trait d’une «naïveté» tellement criante, qu’elle en devient d’une efficacité décapante, critique presque insolente, toujours à fleur des codes admis par le périmètre infiltré.
Pour ce mois de décembre en atelier-résidence au Living Room, Maurin & La Spesa ont prévu de déposer comme de petits bagages quelques objets dont une boule de cristal pour leur fournir l’à-venir, et un pistolet noir pour guise de témoin au cas où.
Ils m’ont dit hier qu’ils étaient disposés à habiter cette nouvelle grotte rue Fouques, qu’ils y travailleraient beaucoup et qu’ils en sortiraient juste pour se restaurer et arpenter la ville, pour se dégourdir les jambes. Se laisseront-ils imprégner de l’atmosphère festive de la période, s’énerveront-ils de marcher dans le froid, sauront-ils faire preuve de chaleur humaine lors des rendez-vous du lundi, verront-ils dans la fin de l’année la renaissance de la nouvelle ? Je connais un peu leur préoccupation du moment depuis qu’ils puisent dans leur ensemble des « Pétés capichaux » des pièces se référant à une espèce de Vanité comique : leur réflexion invitera-t-elle au partage de notions universelles sur l’art-la vie-la mort ?
Rendez-vous au Living Room, certaines de ces questions obtiendront des réponses. Peut-être.
Maurin : Y aura-t-il de la neige à Noël ?
La Spesa : M’en fous, on n’est pas chauffés au gaz. Penses-tu que la galeriste Hélène Trintignan va venir nous voir le 22 décembre au vernissage ?
Maurin : Tu crois au Père Noël, maintenant ? Qu’est-ce qu’elle est classe cette Valérie Severac quand même !
La Spesa : J’espère que les artistes ne vont pas la décourager trop tôt de s’en occuper … ils sont tellement lourds, parfois !

Maurin & La Spesa, Valérie Severac, 2009